Je découpe silencieusement quelques feuilles grands formats, sors avec entrain mon rouleau de scotch de peintre, teste avec délicatesse mes feutres noirs et choisi avec tendresse celui de couleur qui va m’accompagner pour ma prochaine session.
Je nettoie mes lunettes pour y voir plus clair et regarde une dernière fois mon matériel. Je prends une photographie dans ma tête avant de tout mettre religieusement dans mon sac, un temps de pause nécéssaire qui marque le début de ma concentration.
Une fois sur le lieu, très vite, je trouve un mur qui m’intéresse et j’y positionne mes feuilles prêtes à servir. Je suis rassuré quand c’est posé.
Un peu avant l’heure, j’ai un certain plaisir à m’échauffer. Je dessine des ronds, reprends aussi quelques mots aléatoires, ajuste mon écriture, gribouille ce qui me passe par la tête et griffonne avec mes crayons une dernière fois.
Quand mon cerveau est passé en mode écoute, je suis prêt à l’action. Reprenant mes marqueurs préférés, j’ai refais la déco de la pièce feuille par feuille et me concentre sur les sons autour de moi : le débit, les mots, le sens et les images qui apparaissent, c’est aussi ma voix que j’écoute.
Je me rends compte à présent que je passe par ces étapes à chaque fois que je me prépare pour une session de sketchnote.
